Dans sa riche carrière artistique, Landier a peint le chant plastique, de Venise, Prague, Paris et ses amours pour la Toscane.
Landier n’est pas un artisan de l’Art mais un poète : chaque jour, pendant neuf heures d’affilées, il se mit à peindre avec une fiévreuse frénésie, dans un dessin ferme : Impéria Alta, La Casa della Pace, La Via Paradiso etc…
Pour ne s’arrêter qu’à Onéglia en front de mer. Il engrenait sur ses toiles des façades de la vieille ville habillée des plus beaux topazes de sa palette, des ors ardents sous le clin d’œil outremer du ciel. Le soleil éclaboussait de rutilements et de soufres les toits et les façades d’impéria.
Un vieux monsieur en vert assis sur son banc regardait les pavements de la rue. A ces vermillons impétueux, s’ajoutaient les ambres des fruits. A ces cinabres hilares se fiançaient d’octaves jaunes en contre-ut de « phosphores chanteurs » Rimbaud, les plans baroques ou raisonnés dans les grands tohu-bohus de l’instantané. Sous ses pinceaux, IMPERIA avait la fièvre des couleurs exaltantes en verticales vertes et rouges. Entre chaque toile, il mangeait quelques olives, spécialité d’IMPERIA en pensant à l ‘Ecriture de ses futures toiles.
Car le style de Landier, ici se métamorphosait dans la lumière sans ombré, crépitante, hallucinante de ses jaunes purs que les marchands de couleurs appellent platoniquement «jaunes citrons».
Guy Vignoht